dimanche 7 octobre 2012

« En réalité, l'outil ne préjuge pas de la justesse de la cause. Il n'y a pas de valeur qualitative à ces technologies. Elles s'adressent à toute personne en situation de faiblesse voulant combler un gage de puissance : des moyens à la disposition des "petits contre les grands", en somme. Il y a ceux dont on peut épouser la cause, parce qu'on la trouve juste, comme l'utilisation des technologies pour se libérer, lors des révoltes, pour contourner une dictature. Mais il y a également le pire, malheureusement. Vous pouvez être un parfait salopard et avoir comme ambition de semer la mort et la destruction : vous les utilisez alors de la même manière. Une lecture par le biais des printemps arabes est une lecture positive, mais ce n'est qu'une lecture partielle ».

Jean-Christophe Rufin, académicien et cofondateur de Médecins sans frontières, aux Assises de la Sécurité, à propos de l'impact psychologique des "nouvelles technologies" sur les activistes, via Le Point.


« Être complaisant vis-à-vis de l'islam radical, c'est être complaisant vis-à-vis du nazisme.»

Richard Prasquier, président du CRIF, depuis la cour de l' Élysée, après son entrevue avec le Président ce jour, via FTVi.
« Des jeunes patrons habiles en communication et ayant des carnets d'adresses bien fournis ont réussi à se faire passer comme des pauvres victimes. Avant même que l'Assemblée Nationale n'ait tenu la moindre séance de travail, pas même en commission, le gouvernement a pour le moins donné l'image de reculer. La loi doit-elle s'écrire en fonction du nombre de "j'aime" recueillis sur la page d'un réseau social ? ».

Christian Eckert, député PS, rapporteur du budget à l'Assemblée, sur son blog et relayé par le JDD, à propos de l'affaire des "pigeons".
« Ces nouveaux terroristes sont les enfants de leur époque, celle d'Internet. L'accès aux informations, dans ce domaine aussi, est accéléré. Les enquêteurs ont trouvé hier en perquisition des liens avec les sites Internet de la Péninsule arabique qui sont de véritables "manuels de terrorisme". On vous y apprend comment faire des bombes, comment déclencher des attentats sans bombe, comment tuer le maximum de personnes, les cibles à choisir... Il y a tout en accès libre. Ces sites permettent une radicalisation rapide. »

Mathieu Guidère, professeur d'islamologie à Toulouse II-Le Mirail, à propos des arrestations du 06/10 dans les milieux islamistes, via l'édition papier du journal du dimanche du 7/10.